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Semis et plantation

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Semis et plantation

Le travail du sol, le semis et la plantation sont les étapes préliminaires pour réussir une culture. En effet, il s’agit des premières phases indispensables à la croissance des végétaux. Dans cette section, nous vous faisions découvrir différents outils de travail du sol ainsi que différentes sortes de semoirs, de planteuses et de repiqueuses.

Bien planter, c’est bien récolter

Le semis et la plantation sont des étape clés du cycle de production agricole. Cela conditionne directement la qualité de la levée, le développement des cultures et, in fine, le rendement. Un semis réussi repose sur plusieurs paramètres : la régularité de la profondeur, une bonne répartition des graines, le contact optimal avec le sol et le respect des dates idéales selon les conditions climatiques. Des erreurs à cette étape peuvent entraîner des pertes de vigueur, une levée hétérogène ou une concurrence accrue des adventices. C’est pourquoi le choix du matériel, la préparation du sol et la précision du geste sont essentiels pour maximiser le potentiel des cultures tout en maîtrisant les coûts.

Choisir des outils précis

L’utilisation d’outils agricoles précis, comme des semoirs ou planteuses bien réglés, permet de maîtriser la profondeur, l’espacement et la densité de semis. Cela favorise un enracinement optimal, limite la concurrence entre plantes et facilite l’accès à l’eau et aux nutriments. En misant sur du matériel adapté et performant, l’agriculteur sécurise le démarrage des cultures tout en valorisant au mieux chaque grain ou plant mis en terre.

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Semoirs et planteuses : une invention au service de l’agriculture moderne

Depuis son invention vers 1700, le semoir a profondément transformé le monde agricole. Son objectif ? Placer les semences dans le sol de manière régulière et contrôlée, afin d’assurer une implantation optimale des cultures. Aujourd’hui, avec l’évolution des technologies et des attentes agronomiques, les semoirs et planteuses modernes offrent une précision incomparable, tant en matière de dosage que de positionnement, contribuant directement à l’efficacité et la rentabilité des exploitations.

Les semoirs multigraines

Les semoirs multigraines reposent sur un système de distribution associé à un enterrage soigné et un recouvrement efficace des graines. Une trémie située sur toute la largeur de travail stocke les semences. Un agitateur favorise l’écoulement uniforme, tandis que des cloisons verticales stabilisent la répartition en terrain pentu. Des trappes de fermeture permettent de semer une ligne sur deux, et un indicateur de niveau à flotteur facilite la gestion du remplissage.

Distribution mécanique : ergot ou cannelure ?

Deux systèmes coexistent :

  • Par ergots : idéal pour limiter la casse des graines, mais sensible aux vibrations ;
  • Par cannelures : les cannelures obliques assurent un flux continu sans à-coups.

Le réglage du débit s’effectue via une boîte de vitesses. Avant le semis, un test de débit est essentiel : en tournant manuellement la roue du semoir et en pesant les graines collectées, l’agriculteur ajuste la distribution selon le tableau du constructeur.

Les semoirs pneumatiques : largeur, légèreté et précision

Les semoirs pneumatiques sont conçus pour les grandes largeurs de travail, tout en réduisant l’encombrement. Ils utilisent un doseur volumétrique : un cylindre cannelé alimente un venturi, qui homogénéise le flux de semences dans l’air. La turbine, entraînée par la prise de force ou par un système hydraulique, propulse le mélange vers la couronne de distribution, puis vers les éléments d’enterrage via des tuyaux annelés, générant des turbulences pour une répartition optimale.

En résumé, les avantages des semoirs multigraines pneumatiques sont les suivants :

  • Trémie plus compacte qu’un semoir multigraines mécanique
  • Réglage précis du débit hectare
  • Coupure de section possible grâce à des clapets individuels
  • Distribution homogène même sur terrain irrégulier

Focus sur les semoirs monograines

Les semoirs monograines offrent une implantation graine par graine, particulièrement adaptée au maïs, tournesol ou betterave. La distribution peut être :

  • Mécanique (disque ou courroie) : parfaite pour des vitesses faibles (3 à 4 km/h)
  • Pneumatique par dépression : accepte des vitesses plus élevées (6–7 km/h)
  • Pneumatique par surpression : jusqu’à 18 km/h
  • Électrique : idéale pour la coupure de rang et la modulation intra-parcellaire

Ces systèmes permettent une répartition millimétrée, avec une implantation régulière en profondeur et en espacement, essentielle pour éviter la concurrence entre les plantes et favoriser un développement uniforme.

Les planteuses de pommes de terre : douceur et précision

La plantation de pommes de terre nécessite des machines spécifiques pour manipuler les plants sans les endommager, tout en assurant un espacement et une profondeur réguliers.

L’objectif est d’assurer une plantation homogène sans abîmer les germes, condition indispensable pour une levée rapide et une croissance vigoureuse.

Éléments constitutifs :

  • Trémie
  • Socs ouvreurs pilotés par des roues de jauge
  • Boîte de vitesses pour régler l’écartement entre tubercules
  • Entraînement par DPA via les roues de la machine

Types de distributeurs :

  • Automatique avec chaîne à godets : pour débit élevé et régularité ;
  • Automatique à courroies : Moins de casse des germes, permet une vitesse de travail plus élevée et adapté à plusieurs calibres : simplement chgt de la vitesse de la courroie ;
  • Manuel : pour plants germés ou primeurs
    • À tube de descente : simple et direct
    • Distributeur rotatif horizontal ou vertical
    • Distributeur à chaîne à godets

Les repiqueuses

Le repiquage consiste à transplanter de jeunes plants issus de semis en pépinière ou en godets vers leur emplacement définitif en plein champ. Cette technique présente de nombreux avantages : elle permet une meilleure maîtrise du développement initial des plantes, en favorisant une levée homogène à l’abri des aléas climatiques et des pressions parasitaires. Le repiquage permet également d’optimiser l’utilisation de l’espace et de mieux planifier les cultures, notamment pour les espèces à cycle long ou à graines coûteuses. Enfin, cette technique offre une plus grande régularité d’implantation et améliore le potentiel de rendement.

Traditionnellement, le repiquage est un travail qui nécessite plusieurs personnes sur la machine pour l’alimenter manuellement avec les plantes en mottes. Cela demande beaucoup de personnel avec souvent une personne pour chaque rang. De plus, cela limite la vitesse d’avancement et donc les débits de chantier.

Étant donné qu’il est de plus en plus difficile de trouver de la main-d’œuvre, une demande croissante pour une solution permettant un repiquage automatisé s’est fait ressentir. Certaines firmes ont donc commencé à développer des repiqueuses automatisées il y a une vingtaine d’années.

Conclusion : semis de précision, agriculture de performance

Aujourd’hui, la réussite d’une culture commence dès le semis. Le choix du semoir ou de la planteuse, leur réglage précis, et l’adaptation à chaque type de semence sont des leviers majeurs pour :

  • Maximiser les rendements
  • Éviter les pertes
  • Réduire les intrants
  • Préserver la structure du sol

Investir dans un bon outil de semis, c’est garantir un bon départ à ses cultures, et donc à sa rentabilité.

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