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Alimentation
L’eau et l’alimentation des animaux requièrent une attention particulière de la part des éleveurs. Différents aliments composent la ration des animaux, dont l’herbe, le maïs, les légumineuses, les céréales et les concentrés. Au sein de cette rubrique, nous vous parlons donc notamment de l’équilibre nécessaire entre l’énergie et les protéines.
L’herbe, pilier de l’alimentation bovine en Wallonie
En Wallonie, l’herbe constitue la base de l’alimentation des ruminants. Les prairies pâturées couvrent à elles seules près de la moitié de la ration annuelle. Durant la période hivernale, cette herbe fraîche est remplacée par de l’ensilage d’herbe. Ainsi, les fourrages herbacés représentent plus de 75 % de la ration totale.
Pour compléter cette base riche en fibres, les éleveurs y associent du maïs ensilé en tant que source d’énergie. L’apport en protéines et minéraux est quant à lui équilibré à l’aide de concentrés ou de coproduits agroalimentaires comme les tourteaux, drêches ou pulpe de betterave.
Cultures fourragères et conservation
La Wallonie bénéficie d’un vaste potentiel en prairies, ce qui favorise l’utilisation de prairies multi-espèces (mélanges de trèfle, luzerne, ray-grass, etc.). Ces légumineuses contribuent à une meilleure autonomie alimentaire à l’échelle de l’exploitation, tout en réduisant les besoins en engrais azotés grâce à leur capacité de fixation naturelle de l’azote.
En complément, le maïs ensilage reste la culture dominante pour l’alimentation hivernale des troupeaux. Pour optimiser la conservation du fourrage, on utilise souvent des additifs biologiques à base de ferments lactiques. Ces derniers stabilisent la fermentation, empêchent le réchauffement des silos et assurent une bonne acidification, ce qui permet de limiter les pertes et de préserver la valeur nutritive de l’ensilage.
Adapter la nutrition pour optimiser santé et production
Une alimentation équilibrée est essentielle pour maintenir la santé des vaches et maximiser leur production. Les semaines suivant le vêlage sont particulièrement critiques : les vaches mobilisent intensément leurs réserves corporelles pour démarrer la lactation. Un déficit énergétique important — dû à une ration trop pauvre ou à un pâturage insuffisant — peut entraîner une cétose, une réduction de l’ingestion et divers troubles métaboliques.
Il est donc primordial de fournir une ration dense en énergie et en protéines, notamment chez les vaches les plus productives. Durant la phase de tarissement, l’apport en magnésium (Mg) est crucial : une carence à ce moment augmente significativement le risque de fièvre de lait au vêlage.
Les rations sont souvent ajustées en minéraux clés (Mg, calcium, phosphore), en s’appuyant sur les analyses des aliments concentrés (krachtvoeder). Pour prévenir l’acidose et soutenir la reconstitution de la flore ruminale, des suppléments sous forme de mélanges de vitamines, minéraux ou buffers sont fréquemment utilisés.
Enfin, des logiciels de formulation permettent aux éleveurs et conseillers de calculer précisément l’équilibre nutritionnel des rations, et de les adapter aux besoins spécifiques des animaux à chaque stade physiologique.
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