La Confédération des Betteraviers Belges (CBB) est heureuse d’annoncer le début de la campagne betteravière. Les premières betteraves sont désormais récoltées et sont livrées aux usines de transformation. En effet, la campagne a démarré aujourd’hui, 10 septembre, chez Iscal Sugar à Fontenoy. La Raffinerie Tirlemontoise commencera, quant à elle, dans cinq jours. Cependant, le lancement de la campagne cette année suscite des inquiétudes.
Pour les 6 500 producteurs belges qui cultivent collectivement 55 000 hectares, il s’agit d’un moment important qui confirme leur expertise et leur engagement. Chaque année, ils fournissent des millions de tonnes de betteraves sucrières de première qualité, répondant aux normes européennes les plus strictes en matière de qualité, de durabilité et de sécurité alimentaire.
Récolte prometteuse grâce à des semis précoces et à un été ensoleillé
Les perspectives pour la récolte 2025 sont exceptionnellement favorables. Un semis précoce, commencé mi-mars, a permis aux betteraves de bénéficier pleinement d’une longue période de croissance. L’été exceptionnellement ensoleillé a stimulé la production de sucre dans les racines. Cela a permis d’obtenir des betteraves sucrières d’excellente qualité. La betterave sucrière se révèle une fois de plus une plante robuste. Grâce à son enracinement profond, elle est moins sensible à la sécheresse que de nombreuses autres cultures. Même pendant les périodes extrêmement sèches de l’été dernier, les betteraves ont continué à pousser sainement et uniformément.
Menaces structurelles pour le secteur
Parallèlement, le secteur betteravier belge est soumis à une pression croissante. Les accords de libre-échange européens entraînent un afflux croissant de sucre en provenance de pays tiers, souvent produit selon des normes sociales, de travail et environnementales moins strictes. Cela impacte gravement la compétitivité des producteurs belges. De plus, les produits phytosanitaires disponibles se raréfient. Les producteurs disposent de moins en moins de ressources pour maintenir leurs cultures saines et exemptes d’adventices et de parasites jusqu’à la récolte, ce qui menace la rentabilité et la durabilité de la culture.
Hendrik Vandamme, betteravier à Ostende et président de la CBB : « La betterave sucrière s’avère une fois de plus une culture robuste et d’avenir. Grâce aux efforts de nos producteurs et à la résilience naturelle de la betterave sucrière, nous nous attendons à une campagne avec de bons rendements, des taux de sucre élevés et une excellente qualité. Mais il ne faut pas sous-estimer les menaces structurelles. Une concurrence loyale et une réglementation efficace sont essentielles à la survie de l’ensemble du secteur betteravier belge. Producteurs et transformateurs ressentent une pression externe croissante, et souhaitent poursuivre ensemble la route, de la betterave sucrière au morceau de sucre. »
Enfin, la CBB reste engagée en faveur d’une betterave sucrière durable et rentable en Belgique. Elle remercie tous les producteurs pour leur dévouement et leur expertise.
Texte : Confédération des Betteraviers Belges (CBB) · Illustration : Antoine Van Houtte