Christian Richart a fait l’acquisition d’un broyeur Kverneland FHP Plus 200 en mars 2025. Cette machine a été développée pour l’entretien des routes, le nettoyage des bords de champs, des fossés et des haies. La polyvalence est aussi une caractéristique de cette machine qui permet le broyage d’herbes, des taillis et des buissons. L’agriculteur de Popuelles (Hainaut) utilise principalement son broyeur à bras déportable pour entretenir les bords de ses parcelles.
Lors de notre rencontre, Christian Richart nous a expliqué d’emblée les raisons pour lesquelles un broyeur est présent sur son exploitation : “On peut de moins en moins utiliser d’herbicides pour entretenir les bords des champs. Au fil du temps, ils se salissent et on perd de la surface cultivable. Il est important de pouvoir maîtriser cette végétation et c’est pour ça que j’ai fait l’acquisition d’un broyeur. En plus, comme il est parfois nécessaire de faucher plus tard suite aux règles de la PAC, les bords ont tendance à se salir. La végétation est alors haute et il y a même parfois des déchets étrangers qui sont déposés sur les parcelles. Ainsi, le fauchage tardif de certaines bandes enherbées est synonyme d’une végétation dense où des ronces peuvent parfois se développer. Entretenir les bords avec une faucheuse classique est risqué, car comme la végétation est dense, la visibilité n’est pas très bonne. Je ne souhaitais pas faire ce travail avec ma nouvelle faucheuse. Toutes ces raisons m’ont poussé à acquérir un broyeur, une machine dont je ne pensais jamais avoir besoin quand j’ai commencé ma carrière”. L’agriculteur avait ce projet en tête depuis 5 ans et a franchi le pas cette année en achetant une machine qui était en stock chez son concessionnaire Bernard Moulin. “Ce n’est pas vraiment un outil de rentabilité directe, mais son utilisation devient nécessaire pour garder des parcelles propres”.
Une machine solide et de qualité
Tous les modèles de broyeur Kverneland sont conçus avec un boîtier d’entraînement et une transmission par courroie en “V” robuste. Sur le FHP Plus, l’entraînement est réalisé par 5 courroies à tendeur automatique qui assurent une tension toujours correcte et ne nécessitent aucun entretien. Un carter haute résistance avec une double tôle dans les zones critiques offre une plus grande sécurité et a pour objectif d’augmenter la durée de vie de la machine. En standard, la machine est dotée d’un cardan grand-angle Walterscheid. Le rouleau arrière a un diamètre de 195 mm et est auto-nettoyant. L’accumulateur d’huile standard évite les dommages en cas de collision avec un obstacle.
“Je me suis dirigé vers Kverneland, car cette marque propose des produits de qualité et solides. Celle-ci a bien entendu un prix, mais la durée de vie sera plus longue. Ça me permet de repousser les limites de la machine et je n’ai pas peur de broyer des matières difficiles ni d’abîmer le broyeur en cas de rencontre d’un obstacle. J’ai fait le choix d’une largeur de travail de 2 mètres. Une machine plus large est trop grande pour entretenir les fossés. Par contre, si je veux broyer des engrais verts, la machine est un peu étroite… Je n’aurais alors pas un bon rendement horaire, mais je souhaite avant tout une machine polyvalente”.
Un déport avec un bras parallélogramme
Par rapport au broyeur FHP standard, la version Plus offre un plus grand déport (jusqu’à 1 255 mm). Ainsi, la particularité des FHP Plus est que leur boîtier d’entraînement est positionné hors du broyeur, ce qui permet d’obtenir des déports plus importants et donc de travailler dans beaucoup de positions différentes. “Le déport me permet de ne pas rouler dans la végétation qui doit être broyée. Je garde par exemple une marge de sécurité avec les berges des fossés où il peut parfois y avoir un risque que les crêtes s’effondrent avec le poids du tracteur. Cela a donc aussi comme avantage de travailler en toute sécurité”, nous a expliqué Christian Richart.
Grâce au bras en parallélogramme, la visibilité sur le broyeur depuis la cabine est bonne. Le broyeur a été conçu pour accepter un angle de travail de – 65° à + 90°. “Toutes les positions sont possibles. Je peux même utiliser la machine verticalement pour travailler dans des haies. Il est aussi possible d’avoir une inclinaison négative pour broyer dans les fossés.”
Une coupe fine et régulière
Le rotor est de grand diamètre, ce qui confère une plus grande vitesse de rotation aux couteaux. La machine est dotée de 13 fléaux par mètre de largeur de travail. Ceux-ci peuvent être des marteaux ou des couteaux ‘en Y’ : “Les couteaux en Y affinent plus la matière. Par contre, ils sont très sensibles aux cailloux. Il ne sont pas destinés à être utilisés pour entretenir des accotements mais plus pour broyer de l’herbe en plein champ par exemple. Nous vendons donc principalement des broyeurs équipés de marteaux pour un usage agricole classique”, nous a expliqué Sébastien, technico-commercial chez Bernard Moulin. Ces derniers sont souvent utilisés dans des conditions difficiles. Leur forme spéciale crée un effet de succion et soulève la matière pour une coupe régulière.
Le dégagement est très bon et la matière est finement hachée : “Le liseron et les ronces ne s’enroulent pas. La qualité de coupe est très bonne et la matière est finement hachée. J’ai récemment broyé des ronces et après le travail, on aurait pu directement travailler le sol avec une herse rotative sans aucun souci. Les ronces ont été découpées en petits morceaux. L’affinage de la végétation est vraiment bon”, nous a confié notre interlocuteur. En conclusion, on peut dire que Christian Richart se montre satisfait de son achat et que la machine répond pour le moment pleinement à ses attentes.
Caractéristiques techniques des broyeurs Kverneland FHP Plus
Modèle | Largeur de travail [cm] | Angle de travail min/max | Poids [kg] | Puissance requisemin/max[ch] | Vitesse prise de force [tr/min] | Nombre de courroies | Diamètre du rouleau [mm] |
FHP Plus 200 | 200 | +90/-65° | 900 | 70-130 | 540 | 5 | 195 |
FHP Plus 230 | 230 | +90/-65° | 960 | 70-130 | 540 | 5 | 195 |
FHP Plus 250 | 250 | +90/-65 | 985 | 70-130 | 540 | 5 | 195 |
Texte : Antoine Van Houtte · Illustrations : Antoine Van Houtte et constructeur