Les agriculteurs accordent ces dernières années une attention croissante à la destruction des chaumes de maïs immédiatement après la récolte. Les agents pathogènes qui hivernent sont ainsi éliminés dès le départ. Cela favorise également la décomposition et donc la formation de matière organique.
La récolte du maïs comme moment de lutte contre les maladies et les ravageurs ? Pour un nombre croissant d’éleveurs et d’entrepreneurs agricoles, c’est une réalité. Il s’agit de détruire les chaumes de maïs, qui peuvent servir de refuge à des maladies et à des ravageurs susceptibles de se manifester massivement lors de la saison suivante. Les fabricants d’ensileuses et de becs cueilleurs à maïs s’adaptent à cette tendance.
Prévenir les maladies et améliorer la décomposition
Les principaux responsables sont d’abord les champignons du genre Fusarium, capables de passer l’hiver dans les chaumes. Ces champignons produisent des mycotoxines : ils se retrouvent dans le sol, peuvent infecter la plante l’année suivante, se développer avec elle et y libérer leurs toxines, lesquelles finissent ensuite dans l’alimentation du bétail. Cela peut provoquer des problèmes de santé des animaux, dont la cause est souvent difficile à identifier. Dans tous les cas, cela entraîne une baisse de la production laitière.
Un autre hôte hivernal redouté est la pyrale du maïs (Ostrinia nubilalis). Ce papillon brun pond ses œufs sur les feuilles du maïs entre juin et juillet. Les œufs éclosent après une à deux semaines, et les chenilles pénètrent dans les parties dures de la tige, l’affaiblissant jusqu’à la casser, souvent juste au-dessus de l’épi. En fin de saison, les larves descendent vers les chaumes pour y passer l’hiver. Sur les parcelles infestées et celles qui les jouxtent, il est donc essentiel de détruire soigneusement les chaumes.
Comment détruire efficacement les chaumes ?
La destruction des résidus peut se faire juste après la récolte, en travaillant le sol à l’aide d’un déchaumeur à disques ou à dents. Parfois, on procède d’abord à un broyage (fauchage à fléaux), ce qui nécessite souvent un passage supplémentaire.
Les fabricants d’ensileuses et de becs cueilleurs à maïs s’adaptent à cette évolution. Il y a quelques années déjà, Kemper a lancé le Stalkbuster, un broyeur à fléaux intégré directement dans le bec cueilleur. Plus récemment, le constructeur Krone a présenté une autre solution : le nouveau bec cueilleur XCollect 750-2, à dix rangs, équipé du système de broyage intégré RotoChop. Les avantages d’un tel système sont un gain de temps et une économie de carburant. De plus, les chaumes sont détruits avant d’être écrasés par les roues des machines, ce qui augmente les chances d’une destruction complète et efficace.
Texte : Gerben Hofman · Illustrations : Gerben Hofman et Krone