Le maïs est une source d’énergie importante pour le bétail. De nombreux cultivateurs se concentrent principalement sur le rendement en amidon lorsqu’ils choisissent une variété. Mais depuis quelques années, d’autres facteurs entrent aussi en jeu. La durée de croissance et la résistance à la sécheresse deviennent des critères de plus en plus décisifs dans le choix variétal.
Les sélectionneurs de maïs anticipent en permanence les évolutions, notamment celles liées au changement climatique, telles que l’augmentation des risques liés à la sécheresse. Cela exige des variétés très précoces, avec une durée de croissance réduite au strict minimum.
Les avantages des variétés précoces
Depuis un certain temps déjà, les sélectionneurs travaillent au développement de variétés de maïs ensilage très précoces. Ainsi, la précocité devient un critère de plus en plus déterminant dans le choix des variétés de maïs. Elle est indispensable pour assurer un semis précoce, optimisant à la fois la réussite d’implantation et la production de biomasse, tout en minimisant les risques de dommages structurels lors des récoltes tardives.
Un autre argument en faveur des variétés précoces et ultra-précoces est la réduction de l’usage des produits chimiques. Ainsi, pour contenir naturellement la pression des adventices, il faut que les rangs se ferment le plus vite possible. C’est pourquoi les sélectionneurs se penchent aussi sur des caractéristiques telles qu’un port foliaire aussi horizontal que possible.
Résistance à la sécheresse
Néanmoins, pour les éleveurs, le rendement en amidon reste le critère le plus important dans le choix d’une variété de maïs ensilage. L’accent est donc mis surtout sur l’épi. Pour obtenir de bonnes caractéristiques d’épi, il est essentiel que la plante dispose de suffisamment d’eau pendant le remplissage des grains. Or, lors des étés secs, de plus en plus fréquents, l’approvisionnement en eau du maïs, sans irrigation, est souvent insuffisant ou tout juste limite. L’approvisionnement en eau du maïs dépend entièrement de ses racines. Les chercheurs travaillent également sur l’architecture racinaire.
Texte : Gerben Hofman · Illustration : Antoine Van Houtte