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L’agriculture durable mise en avant par Cosucra et Iscal

Betteraves Cultures industrielles Désherbage Entrepreneur Pulvérisateur Recherche Visite d'essais 7 juillet 2025

Cosucra et Iscal ont organisé mi-juin 2025 une journée d’échanges sur le thème des pratiques agricoles durables. Ces deux entreprises certifiées B Corp ont décidé d’unir leurs forces pour présenter à leurs planteurs les avantages du Carbon farming. Pour ce faire, c’est l’entreprise Soil Capital qui a présenté les possibilités de rémunération de stockage de carbone dans les sols. Le CRA-W animait également un atelier présentant l’ARA d’EcoRobotix, un outil de pulvérisation localisé utilisant un système de détection via l’intelligence artificielle.

De nombreux agriculteurs ont fait le déplacement et cette journée ensoleillée a été un véritable succès. Plus de 200 participants se sont rendus à Pottes (Hainaut) où s’est tenue cette séance d’information sur l’agriculture durable. C’est donc la preuve qu’il y a un intérêt pour le sujet au sein du monde agricole.

La pulvérisation ciblée grâce à l’intelligence artificielle

Le pulvérisateur ciblé ARA d’EcoRobotix utilise l’intelligence artificielle (IA) pour détecter les adventices. Les caméras de détection sont placées sous un capot pour qu’elles ne soient pas impactées par la luminosité extérieure. La machine peut donc travailler 24 heures sur 24. De plus, la carrosserie permet de ne pas avoir de dérive et donc ne pas devoir dépendre de la vitesse du vent pour pouvoir traiter. À partir de 2 mm, les mauvaises herbes sont détectées. Dès 2 cm, la reconnaissance des espèces est possible via la forme des feuilles. Grâce à une marge de sécurité autour des plantes, divers produits peuvent être utilisés.

Le pulvérisateur ciblé ARA d’EcoRobotix utilise l’intelligence artificielle (IA) pour détecter les adventices. Il y a 26 jets par mètre linéaire travaillé, soit 156 buses sur une machine de 6 m.
L’ARA d’EcoRobotix compte 26 jets par mètre linéaire travaillé, soit 156 buses sur une machine de 6 m.
Sur le relevage avant du tracteur, un système de cuves est présent. Il y a un réservoir d’eau et une cuve pour le mélange de la bouillie.
Deux cuves sont placées sur le relevage avant du tracteur. Il y a un réservoir d’eau et une cuve pour la bouillie.

Une économie d’intrants

Grâce à la pulvérisation localisée, c’est seulement entre 10 et 30 % de la surface totale de la parcelle qui est traitée. Selon l’expérience du CRA-W, il est nécessaire d’augmenter les doses par rapport à une pulvérisation en plein pour garder la même efficacité… “Mais tout en respectant les doses maximales autorisées pour chaque produit. En effet, pour l’AFSCA, la dose appliquée au cm² ne peut en aucun cas excéder la dose autorisée à l’ha. De plus, il existe déjà certains herbicides qui ne peuvent être appliqués qu’avec un outil de pulvérisation localisée IA distinguant la culture de l’ennemi ciblé”. C’est par exemple le cas du Beloukha (acide pélargonique) en culture de haricots.

“À l’avenir, ce sera peut-être aussi le cas d’autres molécules” nous prévient le CRA-W. En ce qui concerne l’usage du glyphosate avec cet outil, il est autorisé si moins de 40 % de la surface totale de la parcelle est traitée. Cela ne pose donc généralement pas de problème lors de l’application avec un Ecorobotix. 

Un outil pour désherber les betteraves

La machine ne reconnaît pas encore toutes les cultures. Par exemple, les chicorées peuvent être confondues avec les laiterons. Mathieu D’haene, qui réalise des prestations de services avec un ARA dans la région de Tournai nous confirme : “Dès 2 à 3 vraies feuilles de chicorée, elles peuvent être reconnues. En chicorée, j’ai réalisé un premier test. Pour le ciblage des repousses de pommes de terre dans un champ de chicorées, cela fonctionne bien. Par contre, pour le désherbage, le programme doit encore être amélioré. Le problème, c’est quand les adventices ressemblent à la culture et c’est précisément le cas des chicorées”.

En ce qui concerne les betteraves, elles sont plus facilement reconnues par le programme. Il est donc envisageable de les désherber de manière localisée en utilisant les produits traditionnels utilisés dans le programme FAR. “Le problème, c’est quand il y a des adventices sous les feuilles de la culture. D’une manière générale, il est donc recommandé de commencer tôt avec des stades jeunes d’adventices” nous a expliqué Mathieu D’haene.

L’agriculture durable mise en avant par Cosucra et Iscal. De nombreux agriculteurs ont fait le déplacement pour découvrir des solutions qui permettent d'améliorer la durabilité de leurs pratiques.
De nombreux agriculteurs ont fait le déplacement pour découvrir des solutions qui permettent d’améliorer la durabilité de leurs pratiques.

Soil Capital 

Soil Capital est spécialisée dans l’agriculture régénératrice et la transition bas carbone. Elle s’inscrit dans le système européen de paiement carbone certifié. Nicolas Verschuere en est le cofondateur. Il a créé cette entreprise spécialisée dans l’agriculture régénérative en 2013, après avoir recherché des solutions pour réduire les intrants sur son exploitation. Il a alors mis en place des couverts végétaux, commencé à pratiquer le semis en bandes (strip-till) et a pratiqué des associations de cultures. L’augmentation de la teneur en carbone de ses sols a notamment permis de réduire leur érosion et battance.

Nicolas Verschuere est le cofondateur de Soil Capital.

Soil Capital valorise les services écosystémiques rendus par les agriculteurs sur les marchés du carbone. Actuellement, plus de 1 600 agriculteurs en France, Belgique et Royaume-Uni ont déjà reçu 4 millions d’euros pour récompenser leurs pratiques durables. 

Le carbone comme indicateur de gestion

“Le carbone est un indicateur de la gestion d’une ferme” explique Nicolas Verschuere. “Réaliser un bilan carbone permet de savoir où se situe son exploitation sur plusieurs points. Par exemple, la consommation énergétique, la rétention de l’eau dans le sol, la biodiversité du sol ainsi que sa fertilité. On peut dire que 1 % de carbone dans un sol équivaut à 2,5 t d’azote”.  

Nicolas Verschuere va même plus loin en expliquant que la réalisation d’un bilan carbone peut permettre d’améliorer la relation entre un agriculteur locataire d’une parcelle et son propriétaire : “Si l’agriculteur peut prouver qu’il augmente la teneur en carbone et donc la valeur d’une terre, il lui est possible de négocier avec le bailleur pour réduire son fermage”. De même, dans certains cas, cela peut permettre d’obtenir des financements plus facilement. “D’un point de vue nutritionnel, un sol riche en humus produit une alimentation de meilleure qualité”. Dernier aspect et non des moindre, un agriculteur impliqué dans le projet et qui communique avec le citoyen en expliquant sa démarche, par exemple en plaçant des panneaux promotionnels dans ses parcelles, peut redorer son image auprès du grand public. S’inscrire dans un tel projet est donc aussi une clé pour améliorer l’image de l’agriculture auprès des riverains.  

L’agriculture peut devenir un puits de carbone

Une ferme intensive qui apporte beaucoup d’intrants, réalise un travail du sol intensif, n’implante pas de couverture végétale et a une rotation peu diversifiée émet en moyenne 1 t de CO2/ha par année. Par comparaison, l’Homme est émetteur d’environ 1 T de CO2/an. Néanmoins, une exploitation peut devenir un puits de carbone et capter chaque année 1,5 T de CO2/ha. Pour ce faire, il est conseillé de maximiser la couverture végétale, de pratiquer un travail du sol non-intensif, d’utiliser des engrais organiques et de diversifier la rotation. “Il est possible de mener à bien la culture de betteraves de manière totalement neutre en CO2. Ainsi, les 100 agriculteurs adhérents à Soil Capital cultivent des betteraves sur 2 100 ha et ont un bilan neutre pour cette culture”.

“Il est possible de cultiver des betteraves sans émettre de carbone”.

Une rémunération pour les services rendus

Les certificats carbone permettent de mesurer et de certifier les efforts d’une exploitation qui souhaite réduire son empreinte carbone. Un certificat équivaut à un 1 T de CO2e (équivalent dioxyde de carbone). Soil Capital vend ensuite les certificats émis à d’autres firmes qui souhaitent compenser leurs émissions de carbone. Il s’agit par exemple d’industries agro-alimentaires souhaitant compenser les émissions de CO2 qui ont eu lieu pendant la croissance des plantes en champs. Soil Capital annonce que dans un produit fini, la plus grande part des émissions de CO2 a été réalisée au champ. “Environ 80 % des émissions se font pour la culture. Contrairement aux idées reçues, la transformation en usine n’est responsable que de seulement 20 % des émissions de CO2”.

Dans la pratique, quand un agriculteur s’engage dans cette démarche, tout commence par la réalisation du diagnostic de référence. Ce dernier est réalisé sur base des 3 saisons précédentes ou peut prendre en compte une moyenne d’émissions régionales. “Le cultivateur et/ou éleveur doit ensuite encoder des données relatives aux pratiques de culture dans une plateforme. Cette dernière est désormais plus intuitive”, nous a expliqué Maxence Philipon de chez Soil Capital.

De plus, certaines filières exigent que les agriculteurs partenaires soient inscrits dans un programme de limitation des émissions. “Il existe par exemple une filière pour l’orge de brasserie où une rémunération supplémentaire est apportée pour les agriculteurs adeptes du programme”, conclut Nicolas Verschuere.

Informations données à titre indicatif. Avant d’utiliser un produit phytopharmaceutique, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée. Consultez toujours les conditions d’utilisation sur le site Phytoweb avant d’appliquer tout produit phytopharmaceutique et respectez toutes ces conditions même si les étiquettes des produits présents sur le marché ne sont pas encore adaptées à ces nouvelles dispositions. 

Texte : Antoine Van Houtte · Illustrations : Antoine Van Houtte et Kim Sjoers

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