AGRI-VDP se déplace dans un rayon de 50 km autour de Thieulain (Hainaut) avec sa nouvelle moissonneuse-batteuse Fendt 5275C. Acquise il y a un an, elle a déjà été utilisée pour récolter environ 200 hectares de céréales à paille et 100 hectares de ray-grass. Elle a également moissonné 400 hectares de maïs l’année dernière. Votre rédaction a eu l’occasion de découvrir cette moissonneuse-batteuse, unique en Belgique, en compagnie de Victor Vandeputte.
La famille Vandeputte utilise des moissonneuses-batteuses Laverda depuis 50 ans. Quand Victor Vandeputte a rejoint l’entreprise familiale en 2012, il a commencé à proposer des services de moisson. Actuellement, l’entrepreneur dispose de trois moissonneuses-batteuses “d’origine Laverda” pour servir ses clients : “J’ai deux Laverda rouges et la dernière est une verte qui est vendue sous la marque Fendt. Nous avons une longue expérience avec cette marque italienne qui ne nous a jamais déçus. Ces machines sont simples et faciles à entretenir. Nous connaissons aussi leur mécanique et disposons d’un stock de pièces…”
“Toutes ces raisons nous ont poussés à acheter une machine construite dans l’usine italienne d’Agco à Breganze. Les machines Fendt gardent aussi une très bonne valeur de revente, ce qui a un peu aiguillé notre choix au sein du catalogue Agco. Cette moissonneuse-batteuse était de stock et avait un prix d’achat attractif. Elle était disponible immédiatement chez le concessionnaire Danneels avec seulement 80 heures au compteur”, nous a expliqué d’emblée Victor Vandeputte.
Le choix d’une cinq secoueurs de conception légère
La Fendt 5275c est dotée du moteur Agco Power de 6 cylindres ayant une cylindrée de 7,4 l. Elle dispose de cinq secoueurs. “Nous avons choisi une machine à cinq secoueurs, car nous effectuons pas mal de déplacements routiers. On préfère donc utiliser une machine moins large et moins encombrante. Nous avons aussi réfléchi à la possibilité d’acheter une moissonneuse-batteuse avec un batteur de type “axial”… Mais lors de la récolte du froment, mes clients sont très attentifs à la qualité de la paille. À l’avenir, nous devrons peut-être quand même envisager cet achat si les surfaces de maïs à récolter continuent d’augmenter, comme cela a été le cas depuis trois ans”, commente notre interlocuteur.
Le premier point fort de la machine est son poids réduit permettant de pouvoir circuler dans les parcelles même lors de la fin de la saison du maïs. Victor Vandeputte nous donne plus d’explications : “Des larges pneus de 800 sont montés sur la machine et nous savons aussi y monter des chenilles… Mais elle va vraiment loin avec ses pneus. Nous avons opté pour des chenilles démontables et nous ne les utilisons que quand cela est vraiment nécessaire. Nous avons donc moins d’usure et moins d’entretien à effectuer sur celles-ci par rapport à une machine qui resterait montée en permanence sur les chenilles”.
Une machine utilisée principalement pour récolter du maïs grain
Depuis 3 ans, AGRI-VDP collabore avec Landbouwwerken Van Laethem pour récolter du maïs grain à destination d’une usine de production d’éthanol à Gent. “Je m’occupe de la récolte en Wallonie et Van Laethem a deux machines qui tournent en Flandre” nous a indiqué Victor Vandeputte.
Pour cet usage, on peut récolter le maïs avec une humidité de plus de 30 % (et même jusqu’à 38 % sans pénalité pour l’agriculteur). Cela a pour conséquence d’allonger la période de la récolte et aussi la durée de fonctionnement de l’usine de transformation. Dans cette optique d’allongement de campagne, le semis se réalise parfois sous du plastique bio-dégradable.
Le cueilleur monté sur la machine est un Idass de six rangs. Victor Vandeputte nous étale la raison de ce choix : “Un cueilleur de six rangs et moins lourd et offre une meilleure visibilité sur la route. De plus, cette largeur de travail est en adéquation avec la capacité de la trémie de 9 000 l de la 5275c. Il faut aussi savoir que nous récoltons pas mal de maïs sous plastique et que celui-ci a un rendement supérieur d’1 à 1,5 t par rapport à un maïs classique. Nous avions déjà un Idass sur notre machine précédente. Cette marque française nous a toujours apporté entière satisfaction”.
Coupe PowerFlow de 5,5 m
Pour récolter des céréales à paille, elle est équipée d’une coupe à tapis PowerFlow de 5,5 m de large. Selon Victor Vandeputte, le tapis permet aux épis d’entrer en premier dans le batteur, ce qui améliore l’efficience de la séparation des grains de la paille. “Grâce à ce système, on peut même rouler 1 km/h plus vite” ajoute-t-il. Ainsi, la machine évolue à une vitesse d’environ 4,5 à 5 km/h. Cela permet d’atteindre des débits de chantiers assez importants. Un autre point fort de la machine est qu’elle permet de préserver la qualité de la paille. En effet, celle-ci n’est pratiquement pas cassée. Lors de votre visite, l’agriculteur propriétaire de la parcelle récoltée avec la 5275c s’est montré très satisfait de la quantité de paille qui sortait intacte de la moissonneuse.
Utilisation d’un transbordeur Deroo pour améliorer le débit de chantier
Dans l’optique d’améliorer son débit de chantier et de limiter les temps d’arrêt, l’entrepreneur a pris la décision d’acheter un transbordeur Deroo il y a deux ans. Ce choix est aussi en partie lié au fait que la récolte du maïs grain est acheminée vers l’usine par des camions. “Avec le transbordeur, cela pose moins de problèmes logistiques si la parcelle ne possède pas d’entrée accessible pour les camions. Décharger en roulant permet aussi d’atteindre le même débit que si nous avions 1,5 machine ”, nous a expliqué l’entrepreneur.
Cartographie du rendement
Cette machine dispose d’une option permettant de réaliser des cartographies du rendement. Les agriculteurs reçoivent ensuite cette carte avec les documents relatifs à la quantité de maïs récoltée. Le but est aussi de pouvoir utiliser celles-ci pour effectuer de la modulation de dose. D’autres options ont aussi été choisies, comme un testeur d’humidité, des grilles électriques et les quatre roues motrices.
Réglages faciles et battage propre
On peut dire que les attentes de l’entrepreneur sont satisfaites. “L’ergonomie a été améliorée par rapport à la Laverda de 2004 que j’utilisais auparavant. Le joystick est très souple à l’utilisation. Les réglages sont faciles et le battage est très propre. Comme point d’amélioration, je trouve qu’avoir une vidange plus rapide de la trémie serait intéressant. Par rapport à la machine d’origine, nous avons aussi modifié la vitesse de rotation de l’élévateur à grains pour améliorer le débit de chantier”.
Texte : Antoine Van Houtte · Illustration : Antoine Van Houtte et Victor Vandeputte.
