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Récolte et stockage
Une fois que les cultures ont poussé, il faut les récolter et parfois les stocker. Pour effecteur cette opération, plusieurs techniques sont possibles et elles différent selon la spécificité de chaque végétal. Une conservation optimale de la récolte est également un enjeu majeur.
La récolte et le stockage des cultures sont des étapes cruciales dans le cycle agricole. Une mauvaise gestion peut entraîner des pertes importantes, tant en quantité qu’en qualité. Pour garantir un rendement optimal et préserver la valeur des récoltes, il est essentiel de suivre des pratiques rigoureuses, adaptées à chaque type de culture.
Récolter au bon moment est déterminant pour la qualité des fourrages, tubercules, grains, fruits ou légumes. Trop tôt, la teneur en humidité est trop élevée, risquant une mauvaise conservation. Trop tard, les pertes peuvent augmenter à cause du vent, des maladies ou du développement fongique.
Optimiser la récolte et le stockage des cultures, c’est :
- Réduire les pertes post-récolte.
- Améliorer la qualité marchande.
- Maximiser les revenus des exploitations agricoles.
- Une gestion efficace de ces étapes contribue à la durabilité des exploitations et à la sécurité alimentaire.
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Afficher plusRécolte mécanisée : l’histoire d’une révolution agricole
Au fil des décennies, les techniques de récolte en agriculture ont connu une transformation majeure, passant de méthodes manuelles laborieuses à des procédés hautement mécanisés et précis. Autrefois réalisées à la main avec des outils rudimentaires comme la faucille ou la faux, les récoltes exigeaient une main-d’œuvre importante et un temps considérable.
L’apparition de la mécanisation au XXᵉ siècle a marqué un tournant décisif, réduisant drastiquement le temps de récolte et les pertes sur le terrain. Aujourd’hui, les machines agricoles intègrent des technologies de pointe telles que les capteurs d’humidité, le GPS, ou encore l’intelligence artificielle, permettant une récolte plus rapide, plus efficace et mieux adaptée aux conditions réelles des parcelles. Cette évolution a non seulement amélioré la productivité, mais aussi permis une gestion plus durable des ressources et une meilleure qualité des produits récoltés.
Récolte mécanique ou manuelle ?
La récolte mécanique est recommandée pour les grandes surfaces. Elle permet un gain de temps considérable et une récolte homogène, mais nécessite un bon réglage des machines pour éviter les pertes.
D’un autre côté, la récolte manuelle est adaptée aux cultures délicates (viticulture, fruiticulture, maraîchage, etc). Elle permet une sélection plus précise, mais demande davantage de main-d’œuvre.
L’évolution des techniques de stockage agricole : de la grange au silo intelligent
L’évolution des techniques de stockage en agriculture a joué un rôle clé dans la réduction des pertes post-récolte et l’amélioration de la qualité des produits agricoles. Autrefois, les récoltes étaient stockées dans des greniers rudimentaires, souvent vulnérables à l’humidité, aux rongeurs et aux insectes. Avec le temps, des solutions plus efficaces ont vu le jour, comme les silos métalliques, les entrepôts ventilés et les systèmes de séchage intégrés.
Aujourd’hui, les exploitations agricoles modernes adoptent des technologies avancées telles que les capteurs d’humidité, la surveillance à distance, le conditionnement sous atmosphère contrôlée et même l’automatisation du contrôle des stocks. Ces innovations permettent non seulement une meilleure conservation des grains et des produits périssables, mais aussi une traçabilité accrue et une gestion plus durable des ressources. Cette transformation continue du stockage agricole contribue directement à la rentabilité et à la sécurité alimentaire.
Stockage des cultures : éviter les pertes post-récolte
Le stockage est une phase cruciale pour préserver la qualité des récoltes. Il doit limiter l’exposition à l’humidité, aux ravageurs et aux variations de température.
Adopter des bonnes pratiques de stockage est donc très important :
- Nettoyer et désinfecter les silos ou espaces de stockage avant usage.
- Sécher les cultures à l’humidité cible (en général, < 14 % pour les céréales).
- Ventiler régulièrement pour éviter la condensation et les moisissures.
- Contrôler les nuisibles (insectes, rongeurs) avec des méthodes préventives et curatives.
- Utiliser des capteurs de température et d’humidité pour un suivi en temps réel.
Conservation des fourrages par l’ensilage : principes, techniques et bonnes pratiques
La conservation des fourrages par ensilage est une méthode largement utilisée en agriculture pour préserver la valeur nutritive des plantes fourragères. Cette technique repose sur la fermentation anaérobie contrôlée permettant de stocker les fourrages humides pendant plusieurs mois sans dégradation majeure. Pour réussir son ensilage, il est essentiel de comprendre les mécanismes de fermentation, les pratiques de mise en silo, ainsi que les types de silos et les risques associés.
L’ensilage est une méthode fiable et performante pour conserver le maïs et l’herbe à condition de respecter les étapes critiques de la fermentation, d’utiliser un matériel adapté et de surveiller les risques sanitaires. En cas de conditions défavorables, les conservateurs et techniques comme l’enrubannage peuvent offrir des alternatives intéressantes.
Le principe de l’ensilage : une fermentation maîtrisée
L’objectif de l’ensilage est de provoquer une acidification naturelle du fourrage par la fermentation, afin de stopper le développement des micro-organismes indésirables.
La fermentation se déroule en deux grandes phases :
- Phase aérobie (avec oxygène) : les bactéries aérobies (non souhaitables) consomment rapidement l’O₂. Cette phase doit être brève.
- Phase anaérobie (sans oxygène) : les bactéries lactiques prennent le relais. Ce sont elles qu’il faut favoriser pour obtenir une bonne conservation.
Les conditions pour favoriser la fermentation lactique :
- Présence abondante de sucres solubles (apportés naturellement ou via des substrats comme la mélasse).
- Population suffisante de bactéries lactiques.
- Finesse de hachage (30 à 60 mm pour l’herbe, 6 à 20 mm pour le maïs).
- Anaérobiose rapide et parfaite, en tassant efficacement le fourrage et en fermant hermétiquement le silo.
- L’acidité produite (pH bas) « stérilise » la masse, empêchant la prolifération des micro-organismes pathogènes.
L’ensilage en pratique : étapes clés de la réussite
- Hacher finement pour faciliter le tassement.
- Tasser progressivement sans aller trop vite pour chasser l’air efficacement.
- Fermer le silo rapidement et hermétiquement, idéalement dans l’heure suivant la fin du remplissage.
- Utiliser une bâche en contact direct avec le fourrage, lestée, pour limiter les poches d’air et les infiltrations d’eau.
- Éviter toute introduction de terre, source de spores fongiques et de contamination.
Enrubannage : une alternative à l’ensilage classique
L’enrubannage (préfané enrubanné) est une technique proche de l’ensilage, avec un séchage partiel et un emballage individuel sous plastique.
Avantages :
- Faibles pertes.
- Peu de souillures.
- Grande flexibilité (stockage individuel).
- Fourrage commercialisable.
Inconvénients :
- Coût élevé.
- Usage massif de plastique.
- Risque de formation de trous.
Les particularités du stockage de la pomme de terre
Le stockage de la pomme de terre est une opération délicate qui nécessite une attention particulière pour préserver sa qualité, limiter les pertes et éviter les maladies ou la germination prématurée. Contrairement aux céréales, les pommes de terre sont des produits vivants, sensibles aux variations de température, d’humidité et de ventilation.
Température contrôlée
La température est un facteur clé. Juste après la récolte, les pommes de terre passent par une phase de cicatrisation (à environ 12 à 15 °C) pour réparer les blessures et éviter l’entrée de pathogènes. Ensuite, la température est abaissée :
- Autour de 4 °C pour la pomme de terre de conservation (consommation longue durée).
- Environ 8 à 10 °C pour la pomme de terre destinée à la transformation (chips, frites), afin d’éviter la formation excessive de sucres réducteurs.
Ventilation et humidité
Une bonne ventilation est indispensable pour maintenir une atmosphère homogène et éviter la condensation, qui favorise les maladies comme le mildiou ou la pourriture bactérienne. L’humidité relative doit être maintenue entre 90 et 95 % pour limiter le dessèchement sans créer un excès d’humidité.
Prévention de la germination
En stockage longue durée, il est nécessaire de limiter la germination, qui altère la qualité de la pomme de terre. Cela peut se faire par :
- Le maintien d’une température basse.
- L’utilisation d’inhibiteurs de germination
Quelques conseils pratiques pour le stockage des autres cultures :
- Céréales (blé, orge, maïs) : surveiller l’humidité (idéalement entre 14 et 16 % pour la moisson).
- Légumineuses (pois, haricots, lentilles, soja, etc) : attendre le dessèchement des gousses pour limiter les pertes à la récolte.
- Fruits et légumes : récolter selon le stade de maturité et les exigences du marché.
- Foin : conserver un fourrage vert en le desséchant, pour atteindre 85 % de matières sèches.