Le plus grand salon mondial des machines de construction, des machines pour matériaux de construction, des machines minières, des véhicules de construction et des équipements de construction s’est tenu au parc des expositions de Munich du 7 au 13 avril. Le Bauma 2025 n’a pas seulement été le théâtre d’innovations pionnières et de nouveaux partenariats, ce salon est également une importante source d’inspiration.
Environ 600 000 visiteurs ont trouvé le chemin des 3 601 exposants. Le Bauma 2025 s’est ainsi révélé être une base stable et une plateforme tournée vers l’avenir en ces temps troublés. Le salon a montré que des tendances telles que la réduction des émissions de CO₂ et les entraînements alternatifs se sont imposées dans l’industrie. Des termes tels que numérisation, l’automatisation et l’électrification étaient omniprésents. Avec cette nuance qu’il a toujours été mentionné que le coût pour le client devait être aussi bas que possible.
Une ligne directrice commune pour une vision claire de l’avenir du secteur
Une foire commerciale comme Bauma est pleine de nouveautés. Toutefois, si l’on prend un peu de recul, force est de constater que la plupart des grands acteurs racontent la même histoire, mais chacun dans son propre emballage. Et cela ne devrait pas poser de problème. Au contraire, les visiteurs savent clairement quelle direction le secteur va prendre. Il s’agit de l’automatisation, de l’électrification et de la numérisation.
Pour presque tous les fabricants de pelles ou de chargeuses sur pneus, les machines à moteur diesel restent la base. Mais tous les fabricants proposent progressivement des machines à entraînement électrique. Surtout les petites machines. Cependant, ici et là, des modèles plus grands sont également proposés en version électrique. C’est le cas des pelles de vingt tonnes ou des premiers transporteurs articulés électriques. Les solutions à base d’hydrogène restent également un slogan, mais le consensus semble être qu’il s’agit de quelque chose à plus long terme, notamment parce qu’il y a encore beaucoup de questions sur la façon dont l’hydrogène peut être produit « proprement ».
Piloter à distance
La commande à distance est une autre tendance que l’on retrouve chez plusieurs fabricants. Il s’agit de faire fonctionner les machines à (grande) distance. Cela présente des avantages indéniables lorsqu’il s’agit de conditions de travail dangereuses. La sécurité est donc l’un des moteurs de cette évolution. Mais la recherche de plus en plus difficile d’opérateurs adéquats est également un facteur. Grâce à cette technologie, un opérateur peut commander une machine depuis l’autre bout du monde. Autre élément : il n’y a pas de perte de temps pour se rendre sur le chantier. Ce qui n’est pas négligeable, surtout dans un contexte de circulation de plus en plus dense.
Solutions
Lors de chaque conférence de presse, nous avons entendu le terme ‘solutions’. Des solutions pour le client. Les fabricants entendent par-là, entre autres, que les machines sont de plus en plus connectées : le client, le concessionnaire et le fabricant ont donc un accès numérique aux machines. Cela permet, par exemple, un travail préventif beaucoup plus important en matière de maintenance ou d’assistance à distance. Une meilleure connaissance des performances des machines est alors également possible. La gestion de la flotte et la commande de pièces détachées sont d’autres applications. Le contrôle automatique et l’intelligence artificielle sont encore plus révolutionnaires.
La prochaine édition du Bauma e tiendra du 3 au 9 avril 2028, au même endroit, à Munich.
Texte et illustrations : Seppe Deckx